Un cauchemar ... Encore un de ces cauchemars ... Ou je voyais ce lion ... Ce lion ! Dans un flash, un cadavre ensanglanté apparut. Ce cadavre ... c'était ... Kumpa ?! Et un lion, au pelage que je reconnaîtrait entre milles apparut. Misaada ! Alors que je m'apprêtais à demander de l'aide, il m'accusait, outré, d'avoir tué mon frère par pure jalousie envers lui.

▬ Prince Damu ! Qu'avez vous donc fait ?! Vous avez osé l'assassiner par pure jalousie ?!
▬ Ce ... Ce n'est pas moi ! Ce n'est pas de ma faute ! Criais-je, impuissant, les larmes aux yeux. Les autres membres du clan s'était encerclés autour de son cadavre, me fixant comme si j'étais un montre. Et dans un flash, le visage de Rumple me vint en tête.

Au fin fond de l'intérieur du rocher, mon agitation ne passa pas inaperçue. Une lionne au pelage foncé, sûrement inquiète de me voir ainsi, alla me réveiller timidement à l'aide de sa patte en me secouant légèrement. Je n'entendit pas le début de sa phrase, étant encore endormi.

▬ ... ous bien Prince ?

Rouvrant brutalement les yeux, essoufflé et en sueur, je reprit mon souffle avant de remarquer que tout le monde me regardait. Fixant la lionne avec une lueur d'incompréhension dans les yeux et restant silencieux, une lionne âgée vint à moi pour me demander si j'allais bien. Voir tous ces gens se soucier de moi alors que je ne faisais rien pour eux à part conseiller ... Me faisait réaliser que j'étais un égoïste. Avec un sourire gêné, je déclara d'une petite voix :

▬ Je ... ce n'est rien ... je vais sortir un peu. Merci de vous inquiéter ... Fis-je en remerciant les deux lionnes d'un signe de la tête, avant de sortir, la tête basse, honteux. Marchant pour me changer les idées, encore sous le choc, mes pas m'emmenèrent à l'étang. Boire un peu d'eau me ferait sûrement du bien. Alors que je passais entre les hautes herbes environnantes, perdu dans mes pensées et ne regardant pas ou j'allais, quelque chose de mou se cogna contre moi. Cette chose molle poussa un cri de frayeur qui détala dans une autre direction. Surpris, je recula d'un pas ou deux, la patte relevée, avant de baisser les yeux. Ce n'était qu'un lionceau. Mais ou était donc sa génitrice ? Relevant finalement la tête pour observer les environs à la recherche d'une quelconque lionne, je remarqua finalement une lionne et son lionceau. Lionne qui ne m'était d'ailleurs pas inconnue. La petite qui accompagnait la rouquine s'excusa poliment comme si c'était de sa faute. La discussion qui s'ensuivit fut d'ailleurs assez comique ... Avec un petit sourire gêné, je m'avança vers la lionne et ses lionceaux.

▬ Appelez moi juste Damu ... C'est un peu étrange, le fait que l'on m'appelle "Prince Damu". Enfin, je ne suis pas aussi spécial que ça ... Vous n'avez d'ailleurs pas à vous excuser, je ne regardais pas ou j'allais. Fis-je avec un sourire rassurant et amical. ▬ Vous ne m'êtes d'ailleurs pas inconnue ... Dhoruba, c'est ça ? Votre investissement pour le clan est remarquable est mon frère me parle beaucoup de vous. Je suis ravi de vous rencontrer en personne. Je savais aussi que son intelligence n'était pas très élevée, mais elle semblait très gentille et attentive à ce qui l'entourait. Ce genre de personnes était rare de nos jours et j'étais sincèrement ravi de la rencontrer. Peu après, ils s'écartèrent pour me laisser boire, me fixant comme ... si j'étais un dieu vivant. Gêné, je les remercia d'un signe timide de la tête avant de boire rapidement et ainsi pouvoir être plus ouvert à la discussion. Les enfants semblaient admiratifs. J'étais flatté mais ce genre de situations était plutôt ... étrange.

▬ Vos lionceaux sont très polis. Ils ont l'air heureux et respectueux, vous pouvez être fière de vous. Et concernant ta question ... Je pense que mes connaissances ne sont que le le strict minimum à avoir car hélas, je n'ai pas l'avantage d'avoir réponse à tout. Repris-je tout en regardant le trio puis le lionceau concerné après avoir fini de boire. Je pris la peine de m'asseoir, essayant de faire connaissance et de faire retomber les "formalités" et autres formules de respect. Détendu et calme, je regardais avec un petit sourire amusé le lionceau qui était caché derrière la patte de sa mère, curieux. Alois et Dhoruba ... leurs enfants leur ressemblaient tellement. Inconsciemment, cela me faisait du bien de voir de voir de nouvelles tête et de me plonger dans un univers plus insouciant que penser a ces lions ... J'étais timide et cela se voyait, et je ne tenais nullement à ce quelqu'un m'accorde autant de respect et autant d'attention jusque parce que je suis un prince. Et puis ... cela me permettrait sûrement de passer un peu de bon temps avec ce drôle de trio assez étrange.

[Je ne t'en veux pas ne t'en fait pas ! Je suis désolée pour cette réponse aussi courte, je ne savais pas comment faire avancer le RP convenablement ...]

De gaieté en gaieté, j’ai contrefait ma joie de tristesse en tristesse, j'ai camouflé ma peine. De saison en saison, j’ai galvaudé le temps. De raison en raison, j’ai nié l’évident, de silence en silence, j’ai parlé sans rien dire. De méfiance en méfiance, j’ai douté sans finir ... De rancoeur en rancoeur, j’ai brisé l’essentiel, de pensée en pensée, j’ai flétri sans appel. De reproche en reproche, j’ai pétrifié les jours. Et puis de proche en proche, j’ai détruit tout amour. De pleurs en espérances, j’ai conjuré le sort de regrets en souffrances. J’ai torturé mon corps, las… De nuage en nuage, j’ai construit ma maison et d’un seul coup d’orage… [Poème d'Esther Granek]

Je l'écoutais attentivement tout en réfléchissant, attendri par ses propos tenus. Mais là n'était pas question de s'amuser. Souvent, bien des lions seraient des cibles faciles pour Misaada et je tenais à éviter à ce qu'il ne profite pas de la faiblesse de Dhoruba : son intelligence. Son corps ... La vue du corps ensanglanté me revint en tête, me faisant serrer les dents un bref instant. Je ne pouvais pas me permettre de perdre mes moyens maintenant. Surtout pas maintenant ...

« A vrai dire, nous n'avons pas de vraies preuves, mais nous en sommes sûrs. C'est une affaire très compliquée. Je t'avoue que ... je n'ai pas eu plus d'indices que ça, que ce soit l'odeur ou bien autre chose. Je peux juste te dire qu'il avait de multiples blessures et cicatrices et qu'il baignait dans son propre sang. Sinon ... notre mère ne donne pas l'occasion à Kumpa de monter sur le trône et devenir roi car Misaada peut ensuite le tuer. En bref, c'est tout bonnement impossible si on ne veut pas qu'il y ait encore un mort. » J'avais tâché de rester le plus simple possible pour qu'elle puisse comprendre le pourquoi du comment. En ce qui concerne les motivations de ce monstre, je n'en savais rien. Il pouvait y en avoir autant qu'il ne pouvait en avoir aucune. La haine. La jalousie. Un vieux secret. L'amour. La soif de pouvoir. Et ça, on ne pourra jamais le savoir. Qui pourrait comprendre un tel lion, après tout ? La voix de Dhoruba me tira de mes réflexions. Cette question eut le mérite de me faire sourire.

« Bien sûr, ça reste techniquement un frère. Mais la seule différence est qu'avec ce genre de frères, l'amour ne vient pas naturellement. La relation fraternelle se construit au fil du temps. C'est un lien que l'on tisse à deux. En gros, il faut un peu de temps pour apprendre à aimer l'autre alors que tu es capable d'aimer ton frère de sang tout naturellement. » C'était ce que j'avais conclu après le commentaire du fils de la rousse, nullement moqueur mais plutôt touché par cette innocence frappante. Après ... non, rien de tout cela ne pourrait se faire d'un coup. Nous devons, comme elle l'a dit; nous protéger tous ensembles. Mais encore, c'était une autre histoire vu la majorité de lions étant de son côté. Cela dit, elle était à présent avertie.

« Quoi qu'il arrive, ne faites jamais confiance à Misaada. Il pourra très facilement faire de vos vies un enfer. C'est quelqu'un de très malin et intelligent, mais il n'a aucun amour pour Prideland. Je te fais confiance, je sais que tu sauras faire les bons choix pour toi et ta petite famille, à l'avenir. Alois sera là pour t'aider. Très certainement. Et Kumpa et moi seront là pour vous. Cela dit, merci de te soucier autant de notre situation. C'est vraiment très gentil, Dhoruba. » Sûrement la lionne rousse n'avait-t-elle pas conscience de sa valeur à cause des critiques des autres. Mais je n'en avais que faire, au final. Enfin ... c'était un choix égoïste dont je lui faisais part mais au moins; c'était dit. Un soupir s'échappa de ma gueule. J'étais à présent silencieux, laissant la lionne réfléchir, tandis que je pensais à l'avenir. Il ne se promettait pas être aussi brillant qu'il ne pouvait le laisser paraître à l'époque, hélas. Un peu comme moi. Que le destin est moqueur, n'est-ce pas ?