Le jour se levait petit à petit sur la Terre des Lions. Pelotonnée dans les pattes de ma mère, Uzazi, je profitais de sa chaleur encore quelques instants, savourant l'odeur réconfortante et si familière de ma mère. J'aimais rester quelques temps somnoler alors que j'étais déjà réveillé. J'entendis ma mère chuchoter quelque chose à mon oreille, pour toute réponse je ronronnais très fort. J'entendis qu'elle rigolait un peu puis, j'ouvris lentement, trèèèèès lentement les yeux, laissant le soleil explorer mon regard d'un vert très pâle. Enfin je me décida à me lever, m'étirant de tout mon corps en sortant mes griffes. Excitée comme à mon habitude je savais déjà où j'allais aller; Rendre visite à Kumpa. Courant d'un pas souple et sûre de moi et sautillant quelquefois, je me dirigeais vers mes deux amis dans la chaleur du petit matin.

J'arrivais à peine que je vis Kumpa se retournait vers moi et me lancer un sourire radieux, j'en fis de même.Chaleureuse et toujours avec mon sourire je lança.

- Bonjour ! Comment vas-tu ? Moi j'vais super bien !

N'attendant point la réponse, je m'empressa de rajouter, répondant à la place du prince.

- Je suppose que ça va, comme toujours ! J'espère que tu es en pleine forme parce que mes pattes me démangent depuis que je me suis levée !

Me secouant en me dépoussiérant, j'arborai toujours ce sourire, MON sourire. Attendant cette fois une réponse. Mes pattes se déplaçaient un peu dans tous les sens mais en restant dans un endroit précis. J'avais tellement envie de jouer et de me battre un peu aujourd'hui, courir me ferais du bien aussi !Scrutant Kumpa je cherchais une réponse qui se lise dans leurs yeux mais en vain, c'est donc sans patience que j'attendais la réponse.

Dès que Kumpa me vit et cria mon nom, que je vis mon ami se replier sur lui-même et me bondir deçue. Ah ! Qu'est-ce que je pouvais aimer ces petites bagarres -si on pouvaient dire que s'en étaient- quotidiennes qui faisaient parties de mes journées. Je ne demandais rien de mieux, ni plus ni moins, si ce n'est jouer, sauter partout, courir partout et m'amuser. Tant pis si ma fourrure devenait marron de poussière ou de boue tant que je puisses m'amuser ! C'est vraie quoi, honnêtement, jouer c'est mieux que se toiletter à longueur de temps comme le font presque toutes les lionnes ...

Alors que j'essayais d'atteindre la patte de Kumpa pour le déséquilibrer et remporter la victoire il m'eut par la force en me plaquant solidement au sol.

-Ahah! Je t'ai bien eu cette fois-ci!-

Puis il se retira en grognant un peu, je fis de même. Prenant mon guère de gamine et de petite lionne superficielle, je me lamenta.

- Regarde mon pelage, il est tout sale ! Et en plus ... Horreur ! J'ai un bleu.

Je disais la vérité, j'avais bel et bien le pelage sale et un bleu. Mais j'aimais avoir des bleus, je les montrais fièrement aux autres lionceaux en disant que je l'avais récolté lors d'un combat. Quant à mon pelage tout sale ... Bah ! Ma mère aura de quoi s'occuper ce soir comme ça, en plus de récupérer d'un des parties de chasse organisait chaque jours par le Roi Lion Farao.

Sortant de mes réflexions qui m'avaient sembler durer une éternité -alors qu'il n'en était rien- je guettait la réaction de Kumpa. C'était une sorte de jeu entres nous deux, quand l'un avait terminé sa phrase il guettait la réaction de l'autre, essayant de prédire ce qu'il allait dire. Laissant mes pattes là où elles étaient, je ne bougeais pas d'un poil -ce qui m'étonnais, croyez-moi, car je suis de nature à être une puce qui ne tiens pas trois secondes sur place !-.