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somewhere i belong || pv. Koliya
Sikio
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Sikio
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Mar 16 Jan - 21:13


SOMEWHERE I BELONG

ft. Koliya et Vurugu (PPC)

Il s'était écoulé près de huit lunes depuis la découverte du corps sans vie de Kuvira. Malgré l'incessante quête de la vérité, l'enquête demeurait infructueuse, laissant planer l'ombre d'une menace non résolue. La reine, infatigable dans ses efforts, consacrait chaque instant à trouver des réponses, épaulée par les rares âmes volontaires qui se joignaient à elle dans cette quête de justice. Parmi ces émissaires de la vérité, Koliya se tenait en première ligne, portant le fardeau de son titre de cheffe des guerriers et de membre du conseil de la reine. Cependant, son engagement était aussi motivé par des liens personnels étroits avec Kuvira, une amitié qui avait laissé des cicatrices profondes dans son cœur. Sikio, de son côté, mettait tout en œuvre pour contribuer à la recherche de réponses. Malgré sa détermination, il ne pouvait ignorer la dure réalité : le temps, implacable, érodait les chances de trouver la vérité, plus les mois s'enchaînaient et plus leurs chances de découvrir la vérité s'amoindrissaient. Vanyengeri, détenue dans les geôles, avait été d'une aide minimale, n'ayant joué aucun rôle dans la tragique fin de la guerrière Prideland. La vipère languissait derrière les barreaux. Sikio avait une certitude indéniable : si jamais elle venait à être libérée, ce serait uniquement pour rejoindre la terre froide d'une sépulture. Dans ce tourbillon d'incertitudes, une lueur de confiance émergeait. La Reine Ysera semblait partager la conviction du brun, ayant rapidement démasqué les mensonges de la vipère lors de sa défense. Pour une fois, la confiance des dirigeants s'était portée vers le métis, ébranlant ainsi la réputation des Grands qui, souvent, ne prêtaient guère attention aux paroles des lions comme lui.

Aux premiers rayons du soleil, l'enfant Boqorada se faufila discrètement, suivant la lueur dorée pour le guider vers la frontière. C'était là-bas qu'il retrouverait Vurugu, comme à leur habitude, dans l'harmonie du lever du jour. Le ratel, inquiet pour la situation à Freeland, redoutait que les tourments infligés au jeune Sikio aient pris une tournure plus sombre. Mais au-delà de ses préoccupations pour le brun, une autre angoisse rongeait le cœur du ratel : la crainte pour la vie de son protégé. Bien qu'il n'en fasse pas étalage, Sikio percevait la profonde affection que Vurugu lui portait, une affection que le ratel préférait garder secrète. En réalité, le fils de la jungle partageait ce lien particulier avec l'animal, considérant le ratel comme son unique véritable ami sur ces terres arides. L'attention et la complicité qu'il offrait à Vurugu étaient empreintes de bonheur, son visage s'illuminant toujours d'un sourire radieux. Sikio avait appris bien plus qu'à se défendre auprès de son compagnon. C'était grâce à Vurugu qu'il avait trouvé la force de combattre, de garder espoir et de maintenir sa tête haute dans les moments difficiles.

Sikio parcourait la lande d'une allure légère, laissant ses pattes l'emmener vers l'est du repère des lions, baigné par les caresses chaleureuses du soleil levant sur son pelage. Comme une silhouette insaisissable, il se fondait harmonieusement dans le tableau verdoyant de la nature, s'acheminant vers la région où Vurugu lui avait indiqué trouver refuge pour les prochains jours. La terre fertile s'étalait devant lui, et tel une ombre agile, il se déplaçait avec grâce à travers cette toile vivante. Les informations de son mentor le guidaient, comme un secret partagé entre deux complices. Les ratels étaient connus pour leur mobilité incessante, une caractéristique ancrée dans l'essence même de leur peuple et de leur espèce. Ils étaient des nomades, vagabondant sans cesse, et Sikio comprenait que Vurugu, en tant que ratel, suivait cette tradition. C'était déjà remarquable qu'il ait choisi de demeurer sur la Terre des Lions pendant ces années, dérogeant ainsi aux habitudes de sa propre race. Après un périple qui s'étendit sur plusieurs heures, Sikio arriva enfin dans la zone indiquée, accueilli par la voix rauque et le rire gras de son mentor.

« - Aaah, enfin ! Sikio ! Tu m'avais presque manqué, comment vas-tu? » s'était-il esclaffé.

Sikio s'était empressé de prendre des nouvelles de son mentor, déversant un flot de potins qui reflétaient la tumulte qui régnait sur les Terres Libres. Il avait souligné l'agitation persistante au sein de son clan, la tension palpable depuis la mort tragique de Kuvira. Les informations de Vurugu avaient été livrées dans le cadre de ses errances à travers les terres, soulignant qu'aucun groupe ne correspondait aux coupables présumés. Qu'il s'agisse de voyageurs, de lions errants sans clans, ou d'animaux égarés, aucun n'avait pu égaler la ténacité du ratel, laissant entendre qu'aucun d'entre eux n'aurait pu abattre une cheffe de guerre. Cette nouvelle avait légèrement déçu Sikio, lui qui nourrissait l'idéal de revenir avec des informations concluantes qui lui vaudraient la reconnaissance de ses dirigeants, mettant en lumière ses capacités et ses talents. Une pointe de désillusion assombrit le regard du métis, mais Vurugu mit fin à ces pensées en l'invitant à s'entraîner.

Bien entendu, Sikio n'avait pas refusé l'invitation, et rapidement, ils s'engagèrent dans un duel intense et brutal. Pourtant, aucune goutte de sang ne fut versée, aucune plaie ne fut infligée. Les éclats de rire gras du ratel résonnaient comme une musique, ponctués par les rares esclaffes du métis. Il était inhabituel de voir Sikio sourire, et encore plus exceptionnel de l'entendre rire, mais dans ces moments-là, le jeune lion était sincèrement heureux. Les mouvements de leur joute étaient rythmés par la complicité et l'amitié qui liaient les deux compagnons.

Cependant, durant toute cette période, le fils Boqorada avait ressentit une constante sensation d'être observé. Malgré ses nombreux coups d'œil furtifs autour de lui, aucune présence ne se dévoila parmi les hautes herbes. Il n'avait pas jugé nécessaire d'en informer Vurugu, surtout que ce dernier était profondément investi dans leur entraînement. D'ailleurs, Vurugu ne semblait craindre ni personne ni quoi que ce soit, et il serait certainement ravi d'apprendre que leur séance pouvait être menacée. Sikio recentra son attention sur leur duel, démontrant une agilité et une vélocité surprenantes, du moins autant que sa stature imposante lui permettait. Le jeune lion dépassait de plusieurs centimètres la plupart de ses camarades de clan, étant considéré comme un lion de grande taille. Ces quelques centimètres supplémentaires pouvaient parfois se révéler handicapants, rendant ses gestes lourds et ses mouvements saccadés. Cependant, Vurugu l'aidait à surmonter ces faiblesses, créant ainsi un combattant presque parfaitement équilibré. Les coups portés étaient puissants, et au cours de leurs échanges, Vurugu fut envoyé rouler sur plusieurs mètres. Malgré cela, le ratel revenait à la charge, queue haute et crocs dévoilés dans un large sourire empreint d'amusement.

Le nom de Vurugu portait tout son sens; il aimait le combat, tant donner des coups que les recevoir. C'était comme s'ils avaient été destinés à se trouver l'un l'autre, car chaque mouvement de Sikio était animé par le désir de se venger des épreuves qu'il endurait. Leurs échanges étaient un exutoire mutuel, une danse chorégraphiée où chaque coup, chaque parade, forgeait Sikio en un adversaire redoutable pour quiconque croiserait son chemin. Vurugu, quant à lui, sculptait son rival pour en faire une parfaite incarnation de ce qu'il recherchait. C'était une symbiose entre la force brute du ratel et la fureur contenue du jeune lion.

Après près d'une heure et demie d'affrontements tumultueux, les deux mâles interrompirent leur duel pour s'installer confortablement, profitant de la quiétude retrouvée pour échanger quelques mots. Le soleil atteignait son apogée, mais déjà, il menaçait de décliner à l'horizon. Entre les deux combattants, des rires et des paroles légères tissaient une atmosphère de camaraderie. Vurugu salua Sikio d'un coup amical dans le dos, soulignant qu'il devait reprendre la route pour trouver un nouvel abri; ils se croiseraient sans doute près de la jungle des Gorilles dans les jours à venir. Sikio lui adressa un adieu de la patte, un geste empreint de lenteur et de réticence. Dire au revoir à son compagnon était toujours un défi pour lui. Retourner au Repère des Lions signifiait revenir à l'enfer quotidien, à la souffrance qui rythmait son existence. Par moments, il s'imaginait partir avec Vurugu, s'évader vers des contrées lointaines, éloignées de toute cette détresse.

Le fils Boqorada redressa sa haute silhouette, opérant un virage fluide pour s'éloigner en direction opposée du ratel. Alors qu'il progressait à travers les herbes hautes, une pause instinctive le figea. Encore une fois, il ressentait l'incessant regard d'yeux invisibles. Détournant le regard, pivotant lentement la tête en direction de l'origine de cette sensation troublante, il scruta la zone, cherchant à percer le mystère de l'observateur tapi dans les herbes de la pampa. Ses sourcils se froncèrent tandis qu'il humait l'air, essayant d'extraire des indices invisibles portés par le vent.

1522 mots.


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Sam 20 Jan - 1:06
Depuis la découverte du corps de Kuvira et le démarrage des investigations, la vie au sein du clan freelander n'était plus la même. Après plusieurs années de paix et de tranquillité, le royaume se retrouvait confrontée à une situation soudaine et inédite. Une situation dont l'effet premier, fut l'émergence de tensions fondées sur des spéculations autour de l'identité potentielle de l'agresseur.

Malgré le caractère dramatique d'une telle hypothèse, Koliya ne pouvait s'empêcher de penser à cette idée d'un meurtre planifié. Un plan bien précis qui avait pour seul et unique but de déstabiliser le royaume. Cependant, la question sur l'identité de la tête pensante derrière ce plan machiavélique restait sans réponses.

Koliya était incapable de dire s'il s'agissait d'un ancien rebelle sur Prideland, ou d'un voyageur qui aurait agit pour le compte d'un ancien rebelle désireux de mettre à mal l'alliance entre les clans pridelander et freelander. Si tel était le cas, le plan était un succès. Malgré l'absence de preuves substantielles sur la responsabilité des freelanders, la descendante de Kuzali ne pouvait sous estimer les tensions de plus en plus visibles entre les clans alliés.

Dans ce contexte, il était impératif pour Koliya et ses troupes de trouver des indices susceptibles de mener à l'identité de l'agresseur au plus vite. En cas d'échec, le scénario d'une rupture des liens diplomatiques semblait inévitable.

Préoccupée par les derniers évènements, la vieille hybride pris congé de sa petite famille au repère. Même si le fait de passer du temps auprès des siens lui faisait du bien, l'accomplissement de sa mission gardait une place importante. Au fil des mois, l'objectif visant à résoudre cette affaire était devenue une condition pour envisager la perspective d'une retraite bien méritée.

Dans sa recherche d'indices à travers les terres libres, la vieille hybride s'était retrouvée au sein du pays verdoyant. Une région de Freeland connue pour sa beauté et la diversité de ses proies.

Après quelques minutes de marche, la descendante de Kuzali sentit la présence d'un autre lion à plusieurs mètre de distance. Curieuse et inquiète à la fois, la guerrière tachetée se mit en position de chasse, avant d'avancer lentement en se laissant guider par l'odeur du congénère en question.

Au bout de quelques minutes, Koliya se rendit compte qu'il s'agissait de Sikio. Ce dernier était en présence d'un autre animal beaucoup plus petit : un ratel.

Attentive, la descendante de Kuzali plissa les yeux. Compte tenu de la distance qui la séparait du jeune lion sombre et son acolyte, elle était incapable de savoir ce qui était dit. Cependant, tout ceci avait peu d'importance puisque le duo enchaîna avec ce qui semblait s'apparenter à une séance d'entraînement.

Cette séance assez particulière était intéressante pour deux raisons. La première, reposait sur cette découverte d'un lien entre un ratel et un de ses subordonnés. La deuxième, était liée aux mouvements de Sikio. Malgré la distance, Koliya avait l'impression de voir un autre lion. Un être capable de montrer une certaine passion dans l'usage de ses griffes et ses crocs.

Captivée par ce qu'elle voyait, la léopon ne vit pas le temps passé. La conclusion de ce spectacle était presque décevante. Pourtant, toute bonne chose avait une fin.

Cachée derrière les hautes herbes, la cheffe des guerriers freelanders laissa son regard fixé sur Sikio. Elle avait l'impression de voir un lion en parfaite mesure de comprendre qu'il était observé. Il était temps pour elle de se montrer.

Sourire aux babines, la descendante de Kuzali se leva à quelques mètres du jeune lion sombre. À défaut de trouver un indice susceptible de faire avancer l'enquête en cours, elle avait trouvé un point sur lequel Sikio pouvait s'améliorer. C'était déjà mieux que rien.

- Alors comme ça on s'entraîne avec un ratel ? Voilà qui est intéressant !

Koliya n'était pas là pour juger ou sermonner le jeune mâle. Le ton employé laissait voir un mélange de curiosité et fascination. Elle se réjouissait déjà à l'idée de pouvoir travailler sur les points faibles de ce dernier.


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Sam 20 Jan - 19:28


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ft. Koliya et Vurugu (PPC)

Alors que le soleil amorçait sa descente lente vers l'horizon, peignant le ciel d'une palette de teintes chaudes et dorées, Sikio demeurait immobile au cœur des hautes herbes. Ses sens, aiguisés comme des lames, scrutaient attentivement chaque recoin de la savane. La sensation persistante d'être observé le maintenait en alerte depuis plus d'une heure, créant une tension palpable dans l'air. Statique, il maintenait sa tête haute, les muscles de son corps crispés dans une posture défensive. Ses yeux, luisant d'une lueur déterminée, parcouraient les alentours tandis qu'il humait l'air, tentant de discerner la moindre odeur suspecte. Les bruits de la nature se faisaient plus intenses, le gazouillis des oiseaux, le souffle du vent dans les hautes herbes, mais Sikio demeurait fixé sur l'ombre furtive qui, selon toute vraisemblance, l'observait.

Ses crocs se découvraient progressivement, révélateurs de sa préparation à affronter l'inconnu qui se profilait. L'idée que cette journée puisse être la dernière ne suscitait chez lui qu'une indifférence froide, mais au fond de son être, une pointe de douleur émergeait à l'idée de décevoir son mentor, Vurugu. La tension, semblable à une corde tendue à son maximum, persistait dans l'atmosphère. Sikio, prêt à défier l'invisible adversaire, se tenait debout dans la savane, déterminé à se battre jusqu'au bout. Pour Vurugu, pour honorer le lien qui les unissait, il était prêt à faire face à l'ombre qui le guettait, même si cela devait signifier affronter la fin de sa vie.

Soudain, un froissement émergea des feuilles, déclenchant la réaction instinctive du jeune lion. Ses muscles, endoloris par l'entraînement, se contractèrent, préparant son corps à l'action imminente. La tête de Sikio s'abaissa lentement, révélant des babines retroussées et des griffes acérées. Un grondement profond résonna dans sa gorge, symphonie menaçante dans la quiétude de l'après-midi. L'intrus allait-il être un nouvel adversaire ou une simple perturbation de la nature? Cependant, l'étonnement éclaira le regard de Sikio lorsqu'il découvrit que l'intrus n'était autre que Koliya.

Redressant sa tête, Sikio arqua ses sourcils dans une expression déconcertée. La vieille lionne arborait un large sourire, une bienveillance inattendue sur son visage. Un frisson parcourut l'échine du jeune lion, faisant dresser légèrement les poils de sa nuque. Qu'attendait-il de cette rencontre impromptue? Une réprimande? Pourtant, Koliya prit la parole d'une voix étrangement douce, mêlant curiosité et intérêt. Une attention qui réchauffa le cœur de Sikio, le poussant à s'asseoir en face de sa cheffe. Son corps se détendit, ses griffes se rétractèrent, et ses babines esquissèrent un léger sourire, invisible mais ressenti au plus profond de lui-même.

« - Oui, il s'appelle Vurugu. Cela doit faire plusieurs années que l'on s'entraîne ensemble. » lui répondit-il.

Au cœur de cette étrange alliance forgée dans les brumes de l'entraînement, Sikio discernait un lien plus profond qu'une simple relation mentor-élève avec le ratel. Ce mentorat, conçu à l'origine pour façonner le lion en un adversaire parfait selon les critères de Vurugu, avait évolué au fil des années. Une transformation subtile s'était opérée, transcendant les limites de l'instruction martiale pour devenir une connexion sincère entre deux âmes solitaires.

Pour Sikio, c'était un baume pour l'âme de savoir que, quelque part au sein de la savane infinie, quelqu'un tenait véritablement à lui. Une lueur chaleureuse naissait dans le regard du métis lorsqu'il se remémorait les rires partagés, les entraînements épuisants, et les moments de complicité avec son mentor. Dans le tumulte de la vie à Freeland, où chaque pas était empreint de solitude et où les liens familiaux semblaient rompus, Vurugu était devenu bien plus qu'un guide martial.

Les mots de sa mère ne résonnaient que dans la malédiction, et l'ombre de son père semblait planer dans l'indifférence. À Freeland, la proximité était un mirage, et Sikio se tenait en marge, un étranger dans une terre qui n'avait que faire de son existence. Si le métis venait à disparaître, on le nommerait sûrement le guerrier métis, le fils Boqorada, mais le vide laissé derrière lui ne serait marqué par aucun sanglot d'ami sincère. Une réalité douloureuse que Sikio portait silencieusement, mais l'éclat d'amitié partagée avec Vurugu illuminait ces coins sombres de son cœur tourmenté.

Depuis la tragédie du meurtre de Kuvira et le mystère entourant cette disparition, une lueur nouvelle semblait éclairer le chemin de Sikio, attirant l'attention de sa cheffe, Koliya. Un honneur qui ne manquait pas de flatter l'ego du guerrier, car elle était bien plus qu'une simple dirigeante à ses yeux. Koliya représentait un modèle, une source d'inspiration inépuisable, et l'idée de devenir un jour semblable à elle le comblait de fierté. C'était une sensation étrange, presque enivrante, que de percevoir le regard attentif de la léoponne sur lui depuis plus d'une heure. Le simple fait de réaliser que son supérieur lui accordait un intérêt prolongé était comme une douce mélodie pour Sikio. Chaque instant sous son observation éveillait en lui une détermination renouvelée, une aspiration à mériter davantage cette reconnaissance.

« - Mais.. Koliya, que faites-vous ici? Je savais qu'il y avait quelqu'un.. Pourquoi ne vous êtes-vous pas montrée plus tôt? » dit-il, penchant légèrement la tête sur le côté.

904 mots.


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Mar 23 Jan - 17:37
Visiblement soulagé de constater qu'il s'agissait simplement de sa supérieure hiérarchique, Sikio s'installa confortablement. Sourire aux babines, le grand lion sombre révéla le nom du ratel et ami de longue date. Il s'agissait d'un certain "Vurugu". Le nombre d'années d'entraînement s'était manifesté par la précision des mouvements de Sikio. Un point de détail assez fascinant et perturbant à la fois. Pourquoi ne pas montrer l'étendue de ses capacités en séances d'entraînements classiques ?

La descendante de Kuzali ne voyait que deux possibilités : l'humilité ou la peur liée à sa mauvaise relation avec Machweo. Même si Koliya ne pouvait se vanter de connaître leur histoire commune en détail, elle ne pouvait nier l'influence de celui-ci auprès de quelques camarades de sa génération. Pour certains, il était une sorte de figure admirée et respectée. Pour d'autres, il n'était rien de plus qu'une brute sans cervelle.

Au cours de sa carrière, la féline aux yeux d'or avait réussi à recadrer les plus turbulents parmi ses subordonnés dont Machweo. Cependant, elle était incapable de dire si le lion ou la lionne susceptible de lui succéder serait capable de faire de même.

- J'avais quitté le repère dans l'optique de m'isoler et chercher quelques indices autour de la disparition de mon homologue. Mais en te voyant avec ton ami, je me suis arrêté. J'ai préféré vous observer de loin. Et pour être honnête avec toi, je ne regrette pas mon choix. J'ai été très heureuses d'apprendre que tu étais capable de sourire...Tu devrais faire ça plus souvent !

Dans l'hypothèse où le jeune mâle était capable de résister à ses persécuteurs la tête haute et le visage lumineux, il prouverait de manière concrète sa résilience et sa détermination.


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Mer 24 Jan - 22:35


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ft. Koliya et Vurugu (PPC)

Koliya s'était avancée vers Sikio avec une démarche assurée, ses yeux scrutant chaque expression sur le visage du métis. La discussion qui s'ensuivit était un échange où chaque mot avait son importance. Elle posait des questions, sondant sa pensée, et Sikio répondait avec sincérité, sentant un poids honorifique dans chaque instant partagé avec la puissante lionne. Il percevait dans le regard de Koliya une analyse minutieuse de ses paroles et de ses gestes lors du combat. Le jeune guerrier ressentait une fierté profonde d'avoir attiré l'attention de celle qui était bien plus qu'une chef – une figure respectée et admirée au sein de la communauté des lions. Il s'interrogeait sur les pensées de Koliya à son égard. Trouvait-elle son style de combat intéressant? L'observait-elle avec un œil critique ou bien bienveillant? Peut-être était-ce les deux.

Le sourire fugace qui se dessina sur les lèvres de Sikio trahissait sa satisfaction intérieure. Il se sentait honoré d'avoir monopolisé le temps précieux de la cheffe des guerriers, de l'avoir captivée, ne serait-ce qu'un instant. C'était comme si, à travers ce bref échange, il avait gagné une reconnaissance particulière au sein de la hiérarchie des Grands. Un sentiment de contentement empreignait son être alors qu'il se remémorait chaque mot échangé, chaque regard croisé avec la léoponne éminente. Tant de questions, pour une seule conclusion: il avait réussit à attirer son attention.

La léoponne s'approcha de Sikio, dégageant une aura de puissance et de grâce qui captiva le regard du jeune guerrier. Les détails de sa fourrure semblaient danser sous la lumière du soleil, accentuant chaque nuance de sa robe tachetée. Les yeux de Koliya, empreints d'une sagesse profonde, se posèrent sur Sikio avec une intensité qui fit battre son cœur un peu plus fort. L'échange qui suivit fut empreint de gravité. Koliya, telle une oratrice talentueuse, partageait les raisons de sa présence, évoquant la quête inlassable pour élucider le mystère de la disparition de Kuvira. Les mots résonnaient dans l'air comme une mélodie mélancolique. Le jeune guerrier laissa ses oreilles s'aplatir, un geste involontaire, comme un hommage silencieux à la douleur partagée. Koliya, elle, portait cette tristesse comme une couronne, et ses yeux reflétaient la lueur d'un souvenir douloureux. Les détails du paysage semblaient s'estomper autour d'eux, ne laissant place qu'à l'échange poignant entre les deux félins. Sikio, bien que n'ayant pas connu Kuvira intimement, ressentit l'étreinte de la perte collective, le poids de l'absence qui imprégnait chaque coin des terres libres.

La guerrière lui souligna qu'elle avait interrompu sa quête en le découvrant, une révélation qui le toucha plus qu'il ne voulait l'admettre. Depuis le début, il avait senti le poids de son regard sur lui, comme une caresse subtile de la brise à travers les hautes herbes. Koliya, telle une ombre discrète, s'était tapie dans la végétation, observant chaque mouvement, chaque geste du fils Boqorada. Plus d'une heure s'était écoulée depuis qu'elle avait débuté sa surveillance. Sikio, perdu dans ses pensées, se demanda ce que Koliya avait pu déceler au fil de cette observation minutieuse. Si Vurugu avait eu connaissance de sa présence, nul doute qu'il aurait cherché à l'affronter. Une confrontation entre le ratel et la léoponne aurait été un spectacle grandiose, un choc de titans, une danse épique entre deux êtres exceptionnels, bien plus impressionnante que les simples joutes entre le lion et le ratel. Sikio se perdit un instant dans la contemplation de cette scène imaginaire, imaginant la rencontre entre les deux forces de la nature. Koliya, avec son agilité féline et son expérience forgée au fil des années, face à Vurugu, puissant et résolu, déterminé à défendre son honneur.

Les mots flatteurs de la léoponne firent rougir les joues de Sikio, un feu doux qui se propagea jusqu'à ses oreilles meurtiers. Il détourna son regard vers le sol, espérant que cette terre pouvait absorber l'embarras qui l'envahissait. Bien qu'il tenta de garder une expression impassible, une joie juvénile éclatait à l'intérieur de lui, comme si son idole préférée l'avait soudainement distingué dans la foule. Les pattes du brun s'agitaient légèrement, comme s'il voulait imprégner le sol de son allégresse, reproduisant le mouvement d'un chat domestique qui pétrit le tissu de son coussin préféré. C'était un élan de bonheur sincère, un instant fugace où il se sentait valorisé et reconnu. Cependant, la dernière remarque de sa cheffe ébranla cette félicité naissante.

Koliya avait vu sourire le métis, plongeant Sikio dans un malaise grandissant. Ces instants de complicité étaient si rares, si exclusifs, qu'il ressentait presque une intrusion dans son jardin secret. Comme si la lumière crue du regard de Koliya avait dévoilé une partie de lui qu'il préférait garder cachée, transformant ce moment délicat en une intimité brutalement exposée. Ces moments de complicité étaient si rares, si précieux, qu'il se sentait vulnérable, comme si l'intimité partagée avec Vurugu avait été brusquement violée.

Koliya, dans l'anticipation d'un sourire en réponse à ses paroles flatteuses, fut accueillie par une transformation notable sur le visage de Sikio. Son expression se figea, reprenant les traits graves et sombres qui marquaient habituellement son visage dans l'agitation de Freeland. Les yeux du jeune lion se détachèrent du sol pour se perdre dans l'horizon lointain, délibérément évitant tout contact visuel avec sa voisine. Un silence s'étira, le temps lui-même semblait suspendu, créant une atmosphère lourde et chargée, avant que Sikio ne brise enfin ce calme d'une voix mesurée.

« - Hm. » Il brisa le silence d'un simple raclement de gorge. « - J'ai pu obtenir quelques renseignements de Vurugu. Il n'a croisé aucun lion de ce côté du territoire. Les voyageurs se font de plus en plus rares par ici. » Sikio redressa son regard vers le ciel, puis l'orienta dans la direction du Repère des Lions. « - Il pense que le traître provient des terres de l'ouest. Selon lui, aucun lion qui rôde dans le coin n'a la carrure pour l'affronter lui, alors encore moins pour abattre Kuvira. » lui répondit-il.

Il se redressa avec une lenteur calculée, ses muscles tendus trahissant la gravité du sujet qui pesait sur ses épaules. Chaque mouvement semblait délibéré, comme s'il cherchait à insuffler à son corps la force nécessaire pour supporter le poids de la conversation. Son regard, chargé d'une intensité palpable, se fixa avec détermination sur les horizons lointains, comme s'il cherchait des réponses dans le ciel.

« - J'aurais tendance à croire que ce sont des membres d'un des deux autres royaumes. Les nordiques sont normalement confinés dans leurs montagnes en cette saison. »

Ses paroles, prononcées avec un calme teintée d'une pointe de suspicion, se répandirent dans l'air, s'imprégnant de la complexité des intrigues qui semblaient tisser la trame de cette sombre énigme. Il fixa intensément les yeux dorés de Koliya, une lueur sérieuse illuminant les prunelles noisettes du brun. Chacun de leurs regards était comme une esquisse dans le grand livre des mystères, capturant l'intrigue qui dansait entre eux.

« - On veut nous faire porter le chapeau. »

Et par nous, il voulait dire lui.

1225 mots.


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Sam 27 Jan - 18:37
Les raisons justifiant la présence de la vieille léoponne en ces lieux ne semblaient pas surprendre le jeune lion sombre. Depuis la découverte du corps de la géante, certains préféraient émettre des hypothèses sans trop se mouiller. D'autres, comme Koliya, se lançaient plutôt dans une recherche active d'indices potentielles. Qu'il s'agisse d'une simple balade ou d'une patrouille classique, chacun faisait de son mieux, en espérant tomber sur une piste capable de mener le royaume de Freeland et son peuple à la vérité.

L'air pensif, Sikio révéla qu'il avait obtenu quelques renseignements de la part de Vurugu. D'après lui, les voyageurs se faisaient plutôt rare au pays verdoyant. De plus, battre Kuvira dans un combat singulier demandait de l'expérience et une certaine carrure. Par ces quelques informations, le ratel avait émis l'hypothèse d'un lion en provenance de terres à l'ouest du royaume. Une conclusion pour laquelle Koliya ne savait pas quoi dire ni penser.

Le territoire de Freeland partageait sa frontière occidentale avec le Grand désert. Un vaste espace connu pour son environnement et ses habitants. Les jangowas étaient connus pour être les meilleurs tueurs de la terre des lions.

Koliya n'était pas convaincue par cette hypothèse. Comment les lions du désert auraient pu tomber sur Kuvira ? Compte tenu de la tendance isolationniste du groupe, la descendante de Kuzali avait beaucoup de mal à voir un jangowas poser une patte sur Prideland. Peut-être que la géante brune s'était justement rendue dans le désert elle-même...

Pour Sikio, le responsable était obligatoirement originaire de Prideland ou du Grand Désert. Une conclusion qui n'aidait pas beaucoup à ce stade. Un plan visant à déstabiliser Freeland semblait évident. Cependant, sans preuves concrètes, Koliya n'avait aucun moyen pour faire avancer l'enquête avec certitude.

- Probablement...

Koliya ne ressentait pas le besoin de s'attarder sur le sujet plus longtemps. Elle préférait se focaliser sur Sikio.

- Au fait, maintenant que j'y pense...Je ne t'ai jamais vu aussi bon et déterminé en séance d'entraînement. Quel est le problème ?

La réponse semblait évidente. Pourtant, la vieille hybride ressentait le besoin d'entendre le jeune mâle l'exprimer clairement. Il était impératif pour lui d'être pleinement conscient de ses faiblesses avant de les affronter.


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Ven 9 Fév - 15:58


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ft. Koliya et Vurugu (PPC)

Les émotions ondulaient dans les prunelles de Koliya, captivée par les paroles de Sikio tel un marin attiré par le chant des sirènes, espérant y trouver le réconfort tant recherché. Cependant, une ombre s'abattit sur son visage lorsque le métis émit l'hypothèse que le meurtrier provenait de l'Ouest. Là-bas, dans l'immensité du désert, résidaient les redoutables Jangowas, une tribu de lions violents, célèbres pour leur férocité et leur barbarie. Ils étaient devenus le bouc émissaire parfait, leur réputation les précédant comme une sombre menace planant sur la Terre des Lions. Pourtant, leur culpabilité présumée était souvent le fruit d'une peur ancestrale, de préjugés forgés par des récits d'horreur. Sikio avait entendu les récits de sa propre mère, Chuja, évoquant les légendes lointaines entourant ces félins des sables. Il se souvenait des sombres jours où les Jangowas avaient décimé les Mositus, ancêtres de Sikio, laissant derrière eux un sillage de destruction et de vengeance. Des souvenirs qui demeuraient gravés dans la mémoire collective, alimentant une haine tenace entre les deux races, une rancune insatiable qui perdurait à travers les âges.

Dans les méandres de son être, le mépris envers les Jangowas était ancré, inscrit dans ses gènes, comme une hérédité de dédain. Son sang bouillonnait à la simple évocation de leur nom, ses entrailles se tordaient sous le poids de la colère. Et pourtant, malgré cette aversion ancestrale, Sikio n'avait jamais été victime de leurs méfaits. Depuis sa venue au monde, les murs protecteurs de Freeland l'avaient entouré, le préservant de tout contact avec ces parias, qu'ils soient du Grand Désert ou d'ailleurs. Mais dans l'ombre de son mépris, une lueur de doute s'insinuait. Pouvait-il vraiment exclure la possibilité que les Pridelanders soient les instigateurs de ce massacre ? Qui, sinon, aurait pu s'en prendre à leur camarade, à leur chef, à leur amie, à leur famille ?

Évitant le regard scrutateur de Koliya, Sikio se perdait dans les méandres de ses pensées, imaginant les tourments qui avaient assailli Kuvira avant sa disparition. Il comprenait désormais pourquoi il se tenait à l'écart des autres, même de ses propres semblables. La trahison, cette vipère insidieuse, pouvait se tapir dans l'ombre de n'importe quelle relation, même parmi ceux que l'on considérait comme sa propre famille. Lorsque la réponse vague de la léoponne finit par tomber, le métis ne put s'empêcher de ressentir une pointe d'amertume. Avait-elle, elle aussi, abandonné tout espoir de vérité et de justice ? Si même ceux qui étaient proches de la défunte détournaient les yeux si rapidement, comment pouvait-il espérer que sa propre disparition susciterait un quelconque élan de solidarité et de recherche de justice de la part des siens ?

Dans un silence lourd de significations non-dites, Koliya pivota soudainement vers un autre sujet, focalisant son attention sur Sikio. Ses yeux scrutateurs semblaient plonger au plus profond de son âme, cherchant à percer le voile de ses pensées les plus intimes. Elle lui fit remarquer qu'elle n'avait jamais vu en lui une telle détermination au combat lors des entraînements, une telle flamme ardente qui l'animait lors de ses affrontements avec Vurugu. Qu'était-il en train de dissimuler ? Elle aurait bien voulu en savoir plus sur ce qui le tourmentait, sur ce qui l'empêchait d'atteindre son plein potentiel. Dévoiler la vérité sur les tourments qu'il subissait aux mains de Machweo et de sa clique ne ferait qu'attiser les flammes de leur cruauté, une cruauté déjà si dévorante. Sikio détourna son regard, fixant l'horizon d'un air songeur, laissant ses pensées vagabonder dans les méandres de son esprit. Il savait que les tourments qu'il endurait n'étaient pas uniquement le fruit de la malveillance de Machweo. Il était trop facile de rejeter la faute sur les autres, de se complaire dans le rôle de la victime. La véritable source de ses échecs, c'était lui-même.

« - C'est plutôt logique, non? Je suis insignifiant ici. On s'intéresse pas aux invisibles. Pourquoi sortir du lot? » Avait-il dit dans un soupir légèrement amusé, faisant une pause brève avant de reprendre : « - Et puis, dans ce genre de bordel, vaut mieux ne faire confiance à personne. Si je dévoile tout mes atouts maintenant, j'me retrouve à poil quand ça va vraiment chier, j'aurai plus aucun effet de surprise pour me sortir de la merde. »

Sur ces mots finement ciselés, Sikio fit pivoter sa tête pour croiser le regard de sa camarade, fixant intensément ses yeux. Dans ses prunelles, une lueur sérieuse brillait, dévoilant une profonde résolution qui animait chaque fibre de son être. Il n'était pas en proie à la peur, mais plutôt empreint d'une ferme fatalité. Pour lui, la trahison était une réalité aussi ancienne que les étoiles elles-mêmes, un trait inhérent à la nature même des lions. Des récits ancestraux et des traditions immuables résonnaient dans son esprit, rappelant que même au sein de la famille Boqorada, le sang n'était qu'un mince lien, fragile et facilement brisé. Pourquoi alors accorder sa confiance à quiconque, si même les liens du sang ne garantissaient pas la loyauté ? Dans ce monde impitoyable, où les femelles tissaient des toiles de mensonges et où les mâles détournaient le regard, la confiance était devenue une monnaie sans valeur. La seule certitude résidait en soi-même.

906 mots.


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Sam 10 Fév - 16:54
Sans connaître le passé de son jeune camarade en détail, Koliya imaginait déjà une présentation des faits en ce sens. Pourtant, le lion ne semblait pas enclin à s'étendre sur cet aspect. D'après lui, ses performances médiocres en séances d'entraînements classiques découlaient d'un simple désir de passer inaperçu.

Sikio préférait vivre sa vie discrètement en tachant de ne faire confiance à personne. Une raison pour laquelle il était impératif pour lui de garder secret l'étendue de ses capacités. Dans l'hypothèse où les choses allaient mal au sein du groupe, le jeune guerrier aurait les compétences nécessaires pour s'en sortir vivant. Une approche visiblement intéressante à première vue. Pourtant, cette stratégie n'était pas sans failles.

Vaincre un adversaire en duel était déjà compliqué. Dans l'hypothèse où Sikio se retrouvait "seul contre tous", battre en retraite serait tout naturellement la meilleure option. Ainsi, être un excellent sprinter était amplement suffisant.

- Ne faire confiance à personne tu dis ?

Lentement, la vieille hybride réduisit la distance qui la séparait de son subordonné.

- Je suppose que je fais partie de la liste ?

Koliya ne voyait aucun intérêt à tourner autour du pot plus longtemps. Si Sikio en était arrivé à douter de sa supérieure hiérarchique, la situation serait beaucoup plus complexe que prévu.

La féline aux yeux d'or avait déjà beaucoup de mal à voir comment briser ce mur fondé sur la crainte de devenir une cible potentielle au sein du clan freelander. Elle avait l'impression de se retrouver face à un être contraint de vivre dans sa propre bulle pour sa propre survie. Une situation très rare pour un clan comme celui de Freeland.


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Lun 12 Fév - 11:30


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ft. Koliya et Vurugu (PPC)

Le jeune Sikio exposait ses pensées avec une teinte d'ironie, un sourire en coin trahissant un mélange d'autodérision et de défi. Il se sentait comme un acteur dans une pièce tragique, jouant un rôle qui lui pesait plus qu'il ne l'admettait. Mais malgré sa tentative de légèreté, il percevait dans les yeux de sa supérieure un éclat de mécontentement non dissimulé. Elle répétait ses conclusions, avançant vers lui avec une détermination calculée. Se moquait-elle de lui ? Cherchait-elle à le manipuler ou à le comprendre ? Dans un réflexe instinctif, le jeune lion reculait légèrement la tête, maintenant une distance prudente sans pour autant se relever, alors que Koliya s'approchait avec une assurance tranquille, ses traits dépourvus de toute émotion discernable. Cette neutralité apparente l'intriguait. Pourquoi lui montrer un tel intérêt alors qu'il n'était qu'un simple subordonné, insignifiant dans l'échiquier du pouvoir ?

Au cœur même de la cohorte, une connexion indéfectible entre le capitaine et ses soldats était impérative. C'était elle qui tissait les fils invisibles de la confiance et de la loyauté, guidant les âmes vaillantes à travers les champs de bataille comme un chef d'orchestre dirige ses musiciens. Mais Koliya se distinguait de ses pairs par son humanité, son empathie envers ceux qu'elle menait au combat. Elle ne se contentait pas d'exercer son autorité, mais s'immergeait dans la réalité de chacun de ses subordonnés. En contraste frappant avec la reine Ysera, qui semblait distante et indifférente à son sort, Koliya portait le fardeau de ses responsabilités avec une conscience aigüe et une sollicitude désintéressée. Sikio, malgré son devoir de loyauté envers Ysera, gardait une réserve prudente envers elle, préférant accorder sa confiance à celle qui démontrait un engagement authentique envers le bien-être de ses troupes.

Une lueur d'amusement dans les yeux, Sikio répondit aux paroles de Koliya par un souffle léger, comme un rire retenu qui dansait sur ses lèvres.

« - Pourquoi, c't'important pour vous? » questionna-t-il, un léger sourire éphémère effleurant ses lèvres avant de s'évaporer dans l'air. « - J'dois l'avouer, vous êtes l'une des rares personnes en qui j'ai confiance. Vous êtes comme moi, vous me comprenez. »

Ces mots pouvaient sembler étranges, voire déconcertants. Après tout, Koliya et Sikio étaient d'espèces différentes. Mais c'était là toute la subtilité de la remarque du métis. Koliya n'était pas véritablement une habitante de Freeland, tout comme lui n'était pas vraiment l'un des leurs. Leur sang était mêlé, un mélange complexe d'origines diverses, étrangères à cette contrée. Leur identité de Freelanders était simplement dictée par le lieu où le destin les avait placés.

Ses paroles étaient empreintes d'une sincérité indéniable. Pour Sikio, Koliya incarnait la justice et le respect. Malgré son handicap de son sang mélangé, elle avait réussi à gravir les échelons de la société, atteignant un statut que Sikio considérait presque inaccessible. Son admiration pour elle allait bien au-delà du simple respect ; c'était une forme d'adulation mêlée à l'espoir de devenir un jour aussi fort et honorable qu'elle. Parmi les membres éminents de la société, elle était l'une des rares à lui accorder de l'attention, et pour cela, il lui vouait une reconnaissance éternelle.

554 mots.


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Mar 13 Fév - 18:54
Peu de temps après avoir écouté la question principale de sa supérieure hiérarchique, Sikio laissa apparaître un léger sourire, avant de l'interroger sur l'intérêt que cette dernière portait sur ce point. Même si l'insistance de la vieille hybride pouvait paraître étrange ou peut-être même complètement déplacé, elle le faisait dans un but bien précis.

Dans l'hypothèse où elle était incapable de bien cerner le personnage, la perspective d'un entraînement plus poussé pour lui serait tout naturellement impossible. La féline aux yeux d'or serait dans l'obligation de passer à autre chose. Il était impératif pour elle de trouver un jeune lion assez courageux et ouvert pour développer les compétences nécessaires pour lui succéder. Le simple fait d'avoir du potentiel ne suffisait pas. La vieille léopon avait besoin d'éléments concrets.

Le jeune lion sombre révéla que la cheffe des guerriers freelanders était une des rares membres en qui il avait confiance. Une révélation assez surprenante. Cependant, cette dernière n'eut pas besoin de réfléchir très longtemps avant de comprendre les similitudes auxquelles Sikio faisait allusion.

- Je me suis permis de te poser la question pour des raisons de sécurité. Avoir un membre prêt à faire les choses en mode solo dans nos rangs peut poser quelques problèmes...Si tu vois ce que je veux dire. Mais il y a un autre élément. Mon travail consiste à renforcer les compétences de chacuns sur le fondements de valeurs et principes. L'unité et la confiance mutuelle en font bien évidemment partie.

Sikio devait comprendre qu'il n'était si différent de ses camarades. Contrairement aux montagnes du Nord, Grand Désert ou même Prideland, Freeland s'était toujours distingué par la diversité de ses habitants.

- Freeland a toujours été une terre d'accueil pour les lions venus des quatre coins du monde. Nos situations respectives s'inscrivent parfaitement dans ce que l'on pourrait qualifier de "citoyen freelander lambda".

Par ses propos, Koliya cherchait à faire comprendre à son jeune camarade qu'il était un freelander comme les autres. Voir ses origines comme un obstacle à la perspective d'une évolution intéressante au sein du groupe était une grossière erreur.


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Mer 14 Fév - 23:05


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ft. Koliya et Vurugu (PPC)

Koliya scrutait Sikio avec une intensité palpable, suspendue à chacun de ses mots comme si leur échange détenait la clé d'un mystère profond. Sikio se sentait comme pris au piège, mais curieusement, il ne ressentait aucune réticence à répondre à ses questions. Après tout, ses pensées n'étaient pas des secrets bien gardés. Lorsqu'il avoua à Koliya qu'il lui accordait sa confiance, tout comme à quelques rares élus, une expression de surprise éclaira les yeux de la léoponne. Elle n'avait visiblement pas anticipé cette révélation. Malheureusement, Sikio n'était pas du genre à accorder aveuglément sa confiance aux puissants. Il avait trop souvent été déçu par eux par le passé. Il se rappelait encore de la contrariété qu'il avait ressentie il y a plusieurs mois, presque une année entière, lorsque Ysera l'avait déçu. Malgré cela, il ne pouvait se résoudre à trahir sa loyauté envers elle. Même si son estime pour elle avait quelque peu diminué, elle restait sa reine et il se sentait toujours lié à elle par un devoir inébranlable.

Depuis ce moment critique, Sikio ne parvenait plus à regarder Ysera de la même manière. Son regard semblait chargé d'une nouvelle lueur, ses traits semblaient teintés d'une ombre qui n'était pas là auparavant. Mais il gardait le silence, réprimant ses suspicions qui dansaient dans son esprit comme des spectres fantomatiques. Peut-être était-ce sa propre colère qui lui brouillait la vue, peut-être était-il simplement en train de chercher des monstres là où il n'y en avait pas. Après tout, Ysera était toujours Ysera. Pourtant, malgré ses efforts pour se convaincre de cette vérité, une partie de lui refusait de l'accepter. Son esprit s'embrouillait dans un tourbillon de doutes et de questionnements. Avait-il été aveuglé par sa propre rage ? Avait-il exagéré chaque petit détail pour justifier ses soupçons grandissants ? Mais Ysera restait la reine, et il était de son devoir de lui rester fidèle. Cependant, au fond de lui, Sikio ne pouvait s'empêcher d'espérer un peu plus de compassion de sa part envers celui qui était son camarade, plutôt qu'envers une étrangère aux tendances violentes. Et que dire de Vanyengeri ? Depuis l'incident, elle semblait dépérir, son existence semblant peu à peu s'éteindre. Une part de lui se demandait s'il devait lui rendre visite avant qu'elle ne tire sa révérence. Avait-il besoin de clarifications ? Ou bien était-il simplement terrifié par les réponses qu'il pourrait obtenir ?

Koliya le tira de ses pensées d'un geste subtil mais insistant, comme une main bienveillante cherchant à le ramener à la réalité. Ses paroles empreintes de préoccupation lui transmirent une vague de perplexité et d'incompréhension. Un léger froncement de sourcils altéra l'expression qui, quelques instants auparavant, ornait son visage d'un sourire. Les mots de Koliya résonnaient dans son esprit, révélant une inquiétude dissimulée derrière ses yeux scrutateurs. Se sentait-elle menacée par sa solitude, par son isolement ?

Il tenta de déchiffrer le sens caché de ses paroles, mais se heurta à un mur invisible d'incertitude. Peut-être s'attendait-elle à ce qu'il se montre plus ouvert, plus accessible. Peut-être redoutait-elle les conséquences d'une distance trop prononcée. Pourtant, lui-même ne saisissait pas pleinement ce qu'elle attendait de lui. Son caractère réservé, forgé par les épreuves du passé, était-il devenu un obstacle ? Malgré ses réticences, il comprenait les craintes de Koliya. Un lion solitaire, replié sur lui-même, pouvait sembler menaçant pour l'harmonie de Freeland. Il reconnaissait la nécessité de tisser des liens, de partager ses fardeaux et ses espoirs avec ceux qui l'entouraient. Pourtant, il se sentait comme pris au piège, incapable de briser les remparts qui l'isolait du monde extérieur. Seule la présence de Koliya parvenait à fissurer cette muraille de méfiance. Alors, pourquoi ne pas accorder la même confiance aux autres ? Pourquoi persister dans cette solitude volontaire alors qu'un soupçon de lumière perçait déjà l'obscurité ? Le monde, malgré ses ombres et ses tourments, ne pouvait-il offrir un refuge à ceux qui osaient tendre la main ?

Cette brève parenthèse enchantée avait captivé son esprit, ravivant les souvenirs d'une enfance confisquée par les tourments du passé. Un frisson d'excitation parcourait son être alors que son imagination s'emballait, peuplant ses pensées de scènes idylliques. Dans ses rêveries les plus folles, il se voyait désormais partager des instants complices avec ses pairs, partageant des rires et des jeux innocents sous le doux soleil de la Terre des Lions. Pour la première fois depuis des lustres, l'enfant longtemps étouffé en lui émergeait de l'ombre. Il se surprenait à espérer, à envisager un avenir empli de joie et de camaraderie. Peut-être, se murmurait-il, était-il enfin sur le point de goûter au bonheur qu'il avait tant désiré, de connaître l'amitié sincère et les liens affectueux qui semblaient lui avoir échappé jusqu'à présent. Au détour de ses pensées, une lueur d'espoir éclairait son regard autrefois assombri par les épreuves. Il songeait même à l'amour, à la possibilité d'une romance naissante, douce et enchanteresse. Peut-être, osait-il croire, une âme sœur l'attendait quelque part, prête à partager son fardeau et à illuminer sa vie de sa présence réconfortante. Dans cet instant fugace, il envisageait de baisser sa garde, de laisser tomber les barrières qui avaient si longtemps protégé son cœur meurtri. Peut-être était-il enfin prêt à se laisser emporter par la douce mélodie de la vie, à embrasser chaque instant avec un enthousiasme renouvelé et une confiance retrouvée.

Le fils Boqorada demeurait là, un silence contemplatif enveloppant ses pensées alors que les paroles de sa supérieure s'évanouissaient dans l'air, comme les échos d'une mélodie lointaine. Son regard, empreint d'une profondeur insoupçonnée, se perdait dans les méandres de l'horizon infini, tandis que son esprit vagabondait au gré des songes et des souvenirs. Dans cette quiétude paisible, le jeune lion aspirait lui aussi au bonheur, à une félicité dont il entrevoyait à peine les contours. Les mots de Koliya résonnaient encore dans le silence, laissant place à une réflexion intérieure teintée de mélancolie. Au fond de lui, il brûlait du désir ardent d'être enfin comblé, de trouver sa place dans ce monde tourmenté, où les vérités se faisaient souvent plus amères que douces.

Ses yeux, d'un éclat énigmatique, retrouvèrent alors ceux, dorés, de sa compagne d'infortune. Renforcer les compétences de chacun, sur des valeurs et des principes fondamentaux... Cette idée, si noble soit-elle, lui semblait aussi lointaine qu'illusoire. Longtemps, il avait cru en la bonté inhérente à Freeland, en sa capacité à panser les plaies et à offrir refuge aux âmes égarées. Mais au fil des années, ses illusions s'étaient effritées, réduites en poussière par les réalités cruelles de ce monde. Freeland, cette terre de promesses brisées et d'illusions perdues, continuait de le décevoir. Il refusait de se laisser bercer par les chimères d'un monde qui se refusait à lui, un monde où les idéaux de pardon et de bienveillance semblaient être des rêveries lointaines, des mirages dans le désert de sa désillusion.

La léoponne brisa à nouveau le silence, laissant s'échapper de ses lèvres la devise sacro-sainte de Freeland. Une terre d'accueil ? Une ironie cruelle, songea-t-il, alors même que cette même terre avait donnée naissance aux pires créatures, des monstres venus des pires cauchemars, des lions comme Machweo, comme les Kulishas, comme Sharkan. Comment pouvait-elle demeurer si naïve, si aveuglément confiante envers un idéal aussi utopique ? Était-ce donc cela, être un citoyen lambda de Freeland ? Se laisser bercer par l'illusion d'une société idéale, ignorant les ténèbres qui se dissimulaient sous son vernis de bienveillance ?

Dans les paroles de Koliya, Sikio discernait l'écho d'une innocence préservée, d'une candeur présente dans un monde où la réalité était bien plus sombre. Il se demanda alors si elle pouvait vraiment le comprendre, si elle avait jamais goûté à l'amertume de la trahison, à l'agonie de la violence, à la noirceur des cœurs. Son monde semblait être une bulle immaculée, préservée des affres du mal et de la cruauté. Avait-elle été confrontée aux mêmes épreuves que lui, aux mêmes démons intérieurs qui le hantaient jour et nuit ? Le silence qui suivit fut pesant, chargé des pensées tumultueuses qui agitaient l'esprit du jeune lion. Dans cette atmosphère teintée de doute et de remise en question, il sentit peser sur ses épaules le fardeau de son propre passé, de ses propres souffrances. Avait-elle été harcelée, battue, violentée par ses camarades, par ses proches, par ses propres parents?

Plongeant son regard profond dans celui de Koliya, Sikio sentit une étincelle s'allumer en lui, éclairant les ténèbres qui avaient trop longtemps assombri son esprit. Une question se glissa alors dans les méandres de sa réflexion : ne serait-il pas plus sage de vivre comme eux, de se laisser bercer par l'insouciance et l'ignorance, même au prix de sa lucidité ? Après tout, il avait été intoxiqué par le venin de certains, mais pourquoi refusait-il de croire en l'antidote que représentaient les autres ? Il se surprit à contempler l'espoir dans les yeux de Koliya, un espoir aussi pur que l'aube naissante après une nuit d'orage. Et dans cet éclat, il perçut une vérité qu'il avait trop souvent ignorée : malgré les tempêtes, malgré les trahisons, il restait toujours une chance que la lumière perce les nuages, une chance que la bonté triomphe de la noirceur. Koliya était cette preuve vivante, cette lueur d'espoir qui brillait au cœur de la tourmente. Il lui faisait confiance, car elle n'avait jamais trahi cette confiance.

Peut-être que, après tout, Freeland n'était pas qu'une chimère idéalisée, mais bien une réalité à laquelle il pouvait aspirer. Il se résolut à faire un effort, pour lui-même, pour les autres, pour embrasser cette lueur d'espoir et laisser le passé derrière lui. Son expression sombre et abattue se métamorphosa peu à peu en un sourire timide, éclairant son visage d'une lueur d'optimisme.

« - Vous avez raison. »

Était-ce.. de l'espoir?

1727 mots.


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Ven 16 Fév - 18:21
Peu de temps après avoir répondu à son jeune interlocuteur, Koliya laissa son regard parcourir le paysage pendant un court instant, avant de reporter toute son attention sur lui. En voyant son visage abattu, la vieille hybride avait l'impression de se retrouver face à un être incrédule et très pessimiste quant à son avenir. Même si la descendante de Kuzali ne pouvait lui en vouloir pour ça, il était impératif pour le jeune guerrier de faire un choix clair sur la vie qu'il comptait mener.

Dans cette situation, la féline tachetée ne voyait que deux possibilités. Il était libre de continuer à vivre dans sa petite bulle, sans chercher à ouvrir son coeur à plus de membres. Sinon, il était tout à fait possible pour lui de créer des liens plus forts avec ses camarades. Bien sûr, il n'était pas question de s'entendre parfaitement avec tout le monde. Le développement d'un esprit de camaraderie avec certains de ses camarades était déjà amplement suffisant.

Au fil des minutes, la féline tacheté eu le plaisir de voir le visage de son interlocuteur se métamorphoser. Tout portait à croire que ce dernier avait enfin compris ce qu'elle voulait dire. À défaut d'être pleinement convaincu, Sikio était au moins disposé à écouter sa supérieure. C'était déjà une très bonne chose. La compagne de Junun n'était pas là pour prendre un jeune lion indécis sous son aile.

- Parfait...Je préfère ça.

Sourire aux babines, la féline aux yeux d'or réduisit la distance qui la séparait de son interlocuteur à nouveau, avant de lui glisser ses dernières paroles à l'oreille.

- Si tu es curieux de savoir ce que signifie cette notion "confiance" chez les freelanders, rendez-vous demain à l'aube. Je peux te garantir que tu ne vas pas le regretter...

Sans chercher à s'étendre d'avantage sur le sujet, la cheffe des guerriers freelanders pris définitivement congé de Sikio. Il était temps pour elle de rejoindre sa petite famille au repère.

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Sikio
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Sikio
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Mon Personnage
Espèce: Lion brun de la Savane
Âge: 4 ans et 10 mois (mars)
Rang: Guerrier
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Relation(s):

Sam 9 Mar - 21:21


SOMEWHERE I BELONG

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Dans cet instant d'intimité partagée, Sikio avait retrouvé une parcelle de foi en l'avenir, une lueur d'espérance qui s'immisçait dans les recoins les plus sombres de son être. Cette lueur, si ténue soit-elle, avait le pouvoir de dissiper les ombres de son existence tourmentée. Comme une éclatante aube après une longue nuit d'angoisse, il se sentait envahi par une vague de résilience, de volonté de transcender les épreuves passées pour embrasser pleinement la vie qui lui avait été octroyée par le Grand Esprit. Et dans ce moment de renaissance, les yeux de Koliya capturaient et reflétaient cette flamme renaissante, témoins silencieux de sa transformation intérieure.

Dans le regard de Sikio se lisait une complicité profonde, une communion d'âme en quête de rédemption. Dans cette bulle de temps suspendue, le passé se dissipait, laissant place à un avenir teinté de possibilités infinies. Et tandis que le soleil brûlait au-dessus d'eux, il se sentait soudainement connecté à quelque chose de plus grand, de plus vaste que sa propre existence. C'était comme si, à cet instant précis, le cosmos tout entier conspirait en sa faveur, le guidant sur le chemin de la rédemption et de la plénitude.

Koliya émanait une aura de contentement qui enveloppait Sikio tel un doux manteau. Son visage était illuminé par un sourire authentique, dont la lueur bienveillante semblait caresser l'âme tourmentée du jeune lion. C'était une sensation nouvelle pour lui, un sentiment de plénitude qu'il n'avait jamais expérimenté auparavant. Dans les replis de son être, son cœur s'épanouissait, vibrant au rythme de cette chaleur apaisante qui irradiait de chaque parcelle de son être. Sikio se surprenait lui-même à ressentir une douceur jusque-là inconnue, une légèreté qui lui arrachait un sourire timide. Il réalisait alors que c'était cela, cette étrange et merveilleuse sensation que tant de personnes semblaient rechercher avec ardeur. Était-ce donc cela, le bonheur? Se laisser envelopper par la tendresse d'une camarade, se sentir accepté, apprécié pour ce qu'il était, sans jugement ni réserve.

Alors que Koliya s'approchait, brisant les dernières barrières qui les séparaient, ses mots, doux comme une caresse, frôlaient délicatement son oreille. Cette même oreille qui avait été le témoin silencieux de tant de violences, qui lui avait valu le nom de Sikio. L'Oreille. Celui qui écoute, celui qui entend, le spectateur qui jamais n'avait participé. Mais peut-être était-ce là, dans ce murmure réconfortant, que résonnait le début d'une nouvelle symphonie, celle de sa propre vie.

Les mots de Koliya caressaient ses oreilles telles des notes douces d'une mélodie enchanteresse, tandis que son souffle chaud, comme le vent de la savane, effleurait délicatement son visage, agitant les poils de sa crinière roussie. Cette proximité, si intime et si réconfortante, lui était étrangère. Jamais auparavant il n'avait laissé quelqu'un s'approcher de si près sans ressentir une pointe de crainte, une appréhension des possibles violences que cela pourrait engendrer. Mais en cet instant précis, il se laissa aller, s'abandonnant à cette confiance naissante qui s'élevait en lui tel un doux murmure.

Ses paupières se fermèrent lentement, comme pour savourer chaque instant de cette connexion si rare et si précieuse. Il ne redoutait pas la douleur, non, car dans cet échange de regards et de paroles, il percevait une promesse, une assurance tacite qu'il n'était pas seul. Et avant même qu'il ne puisse saisir pleinement la signification de cette proximité, il rouvrit ses yeux, contemplant avec émerveillement le retrait gracieux de Koliya, emportant avec elle cette aura de confiance et de réconfort.

Il voulait.. revivre ce sentiment.

616 mots.


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